Le nom du mouvement Tropicália trouve son origine dans une installation de l’artiste Brésilien Hélio Oiticica en 1967. Essentiellement musical, le manifeste du mouvement sera souvent confondu avec l’album de Caetano Veloso and Gilberto Gil, Tropicália: ou Panis et Circencis (1968). L’activité touchera toutes les formes d’art, populaires ou nouvelles, évidemment le cinéma ; l’écran parallèle dédié cette année à Glauber Rocha et ses contemporains en révélera les aspects les plus prégnants. Le psychédélisme, le mouvement hippie s’accompagne d’un manifeste anthropophage, un cannibalisme culturel et s’ouvre en toute liberté : Gal Costa, Os Mutantes, Banda de Pífanos de Caruaru, Tom Zé. L’assemblage de Marcelo Machado appréhende les artistes, les cinéastes et musiciens de cette époque à partir d’une multitude d’archives en redonnant souffle et allure à cette aventure.
Une contre-culture artistique révèle au Brésil une disparité déployée ici condensée en un film.
Fiche technique
ÉCRAN PARALLÈLE / LES FILS DU SON
Brésil, Couleur et N&B, 87’
Image : Eduardo Piagge. Son : François Wolf. Montage : Oswaldo Santana.
Production : Denise Gomes, Paula Cosenza, BossaNova Films. Distribution : BossaNova Films.